Dans la vallée profonde des âmes en peine s'étand
Dans la vallée profonde des âmes en peine s'étand mon fleuve. Il ruisselle entre les colines, et se perd dans les gorges du bout du monde. Son eau abreuvera les terres de la vallée, qui donneront naissance aux plantes, qui nourriront les bêtes. Dès lors la terre, le végétal et l'animal vivra en mon nom, et s'unira pour me servir. Tout dans la vallée prônera mon règne. Mais certaines âmes s'insurgiront contre mon pouvoir et après maintes tentatives, réussiront à me détrôner. Toutes particules de la vallées seront donc libres de leurs pensées, de leurs cultes, de leurs façons de vivre, mais leur vallée à jamais damnée fânera. La terre redemandera un maître, requête à laquelle les âmes rebelles répondront vaniteusement qu'elle est là bien bête et insignifiante ne se rendant même pas compte de sa liberté. La terre et les âmes se fâcheront. Il en ira ainsi entre les végétaux et les âmes, puis entre les bêtes et ces dernières. La vallée sera libre mais aura perdu toute cohésion. Les âmes bien trop fières ne sauront reconnaître leur erreur, et finiront, chassées par toute la vallée, par me rejoindre dans l'enfer où elles avaient pris soin de m'envoyer. Alors mon sang formera à nouveau un ruisseau dans lequel elle s'abreuveront, ma puissance me reviendra, je serai à nouveau maître des lieux, jusqu'à ce que ces restes d'humanités n'oublient mon rôle et ne se soulèvent à nouveau contre moi.
